Une sombre nuit... [ Solo / Privé / Fermé ]

Kyarû rentrait d'une promenade pour rêvasser qu'elle avait décidée de faire pour se changer les idées. Beaucoup de choses se passaient en ce moment, qu'il s'agisse de Kiri, ou simplement de sa vie à elle, et de Thalos. Elle marchait rapidement, ne sachant pourquoi. Un mauvais pressentiment... Mais elle adorait la nuit, elle aimait la forêt, ce calme troublant des premières heures du matin... De ses longs doigts fins, elle caressait le manche de son marteau fétiche, obtenu à Kiri il y a quelques semaines... Son niveau était bien meilleur, elle avait déjà beaucoup travaillé, mais n'était pas assez prête à son goût... Par contre, elle n'avait jamais combattu quelqu'un, vraiment combattu avec ce marteau. Voilà la raison de son doûte.
La jeune fille entendit un craquement. Surement un animal sauvage... Mais elle continuait de marcher rapidement... Un mauvais pressentiment s'attachait à elle... Encore un craquement. Bien plus fort. On la suivait. Pas la peine de faire mîne de ne pas avoir entendu, elle n'aurait pas l'avantage... Sortant son marteau, elle cria simplement, sans voir personne :
- Qui est là !? Je sais qu'il y a quelqu'un...
Elle sifflait légèrement, passait sa langue entre ses dents... Son air aggressif n'avait rien à voir avec celui qu'elle affichait habituellement. Le craquement se refit entendre une troisième fois. Pas de doûte.
-Si on me suit, c'est qu'on est trop lâche pour se battre en face d'une femme... Tss... Quel déshonneur...
Son regard affichait la determination. Elle ne laisserait personne la suivre, quelqu'elle soit.
D'un coup, un ninja jaillit des taillis, derrière elle. Elle frappa d'une demi-circulaire, mais il esquiva d'un bond, lançant plusieurs Kunais sur elle. Elle les para tous, de l'énorme pierre, et retenta une frappe. Il réesquiva... Mais qui était il ? Il dégaina deux dagues, aigües et tranchantes... Des armes terribles en vérité... Mais la jeune fille avait bien compris son manège. Elle sauta d'un coup, frappant le sol de son marteau, et frappa en circulaire. Il esquiva sur la droite, mais n'avait pas prévu le saut... Et se prit la pierre dans la tête. Complètement assomé, il tomba dans les buissons. Du sang s'échappait, sous sa cagoule grise, formant une grosse tâche... Elle avait dû lui casser le nez.
Il grognait. Elle s'approcha, sans lâcher son arme, et commença à soulever la cagoule pour voir qui était son aggresseur... mais un autre ninja lui sauta dessus. Elle n'avait pas prévu le coup, et roula sur le côté. Encore un ninja surgit. Ils portaient tous la même tenue... Le dernier arrivé la toisa un instant, puis lui envoya un coup de pied dans le ventre.
Elle se recroquevilla légèrement, mais sa main cherchait son marteau... Elle finit par le trouver, et se releva d'un coup, ignorant la douleur qui s'installait en elle, et effectua une attaque circulaire, avant de se jeter sur le premier ninja... qui esquiva. Ils étaient fils de Futon ou quoi !? Mais elle ne le laissa pas faire, et se retourna, lui assénant un énorme coup dans le menton. Sa tête s'en était presque arrachée... Il avait été tué sur le coup. Trois ninjas tombèrent des branches, l'encerclant avec le quatrième...
SUITON, SUIDOKAN
L'énorme jet d'eau frappa le ninja en face d'elle, violemment, et il s'écrasa contre un arbre. Elle contourna, et frappa de tout côtés les ninjas restant avec sa technique. Il n'en restait que deux, désormais... Lâchant son attaque, elle bondit, retenta un saut, et effectua deux circulaire, en sens opposés l'une de l'autre. Un seul touché. Tué lui aussi. Quel massacre... Le dernier... Ou était-il !?
Un Kunai se planta dans son dos. Aveuglée par la haine, elle se jeta dans le sens ou il était arrivé, mais un deuxième se ficha dans son ventre. Une troisème, son épaule... Une multitude de Kunais volaient de partout, la frappant sans relâche. Elle ne pouvait pas lutter...
SUITON, SUIRON BOUCLIER !
Une grande bulle se forma autour d'elle, la protégeant de toutes les attaques. Elle colla sa main contre la paroi, et respirait difficilement, arrachant tout les Kunais plantés dans sa chair.

- Comment je peux... pensa t'elle. Les Kunais s'entrechoquaient au sol de la bulle, pleine de sang. Elle s'essuya rapidement, et observa les alentours. Les ninjas étaient rassemblés dessous... Une idée lui vint. Elle se clona, d'abord, puis regarda à travers la paroi qui ne laissait que très mal voir les formes. C'était possible.
Kawarimi...
Elle changea de place avec un bout de bois dans la forêt, tout près des ninjas. Il était temps... Ils avaient compris. L'un d'eux se substitua à la place de sa clone, la bulle explosa donc, et le ninja restant trancha la tête de sa clone... qui disparut. Il ragea, mais déjà, la Mizukage était derrière lui, et l'avait décapité d'un bon coup de marteau bien placé. Le ninja restant était tombé, lui de la bulle qui avait crevé. Les deux ninjas encore vivants, mais inconscients, ne bougeaient pas. Un grand coup de marteau dans les jambes déboita le dernier conscient, qui eut juste le temps de lui planter un autre Kunai dans la joue, ratant le cou. Il s'écroula par terre, les jambes brisées. La sueur perlait sur le front de la jeune fille pleine de sang.
- Qui êtes vous !? Répond ou je te tue ! s'écria t'elle, pleine de haine.
- Sa me gène pas de crever... siffla l'autre.
- Tagueule, répond moi ! Je sais faire pire que tuer ! répliqua t'elle
- Reste polie, ok' ? C'est pas beau chez les femmes, surtout quand elles sont bien mignones et gentilles. susura l'homme à la cagoule.
Un grand coup de marteau dans le bras le fit grimacer.
- Tu va parler !? cria t'elle.
- Jamais... plutôt crever ouais ! lui répondit il, en lui crachant au visage.
Ce fut sa dernière action. Il était déjà mort, les cervicales arrachées.
Elle se retourna vers le premier, qui avait le nez cassé. Lui soulevant sa cagoule, elle l'observa. Des marques noires ornaient son front et sa joue droite. Le sang coulait de partout. Son nez était affreusement tordu... Il avait dû souffrir...Sans pitiée, elle reprit son manège.
-Et toi ? Tu veux peut-être mourir de souffrance, la machoire arrachée... reprit elle, le sang et la violence l'aveuglant.
- Pitiée, moi je ne sais rien ! Me tuez pas, mamzelle ! suppliait il.
- Tu parles... Si t'en sait rien, j'ai pas de raisons de te laisser en vie... murmura t'elle sournoisement.
- Non, non je vais tout vous dire ! dit il, les larmes aux yeux.
Mais un kunaî se ficha dans son cou, et il mourut d'un coup.
- Mm... Trop avancée... pensa t'elle, sinistrement. Qui étaient ils...

Elle reprit sa route, complètement nerveuse et rongée par les questions. Un autre craquement, au dessus d'elle. Ils ne revenaient tout de même pas, après qu'elle en ai tué plusieurs !? Quelqu'un tomba de l'arbre.Un ninja, mais celui-çi n'était pas encagoulé, il n'avait qu'une capuche et des lunettes noires, rondes. Elle lui trouvait un air antipathique, et dégaina directement son marteau. Ce dernier rit, et sortit un Kunai...
La Mizukage frappa un énorme coup dans sa tête, qui explosa... Un clone !
Kikaichu... Allez y, mes petits chéris... Elle est déjà bien affaiblie, on y arrivera facilement...
Cette voix... Derrière elle ! Elle commenca à lever son marteau, et sentit des fourmis dans ses mains... Instant d'inatention, la pierre tomba lourdement au sol. Le ninja était face à elle, maintenant, un sourire aux lèvres... Il devait être du clan Aburame... Les picotements... Un grand cri d'horreur retentit dans la forêt entière. Les oiseaux s'envolèrent.
C'était bien Kyû qui avait crié. Ses jambes tremblaient, elle avait laché son marteau. Elle tomba à genoux, fixant sa main. Des insectes grouillaient partout dessus, plantaient leurs crocs dans sa chair, sans douleur, et puisaient son Chakra... Mais Kyû ne supportait pas les insectes. Ils la paralysaient... Les larmes lui montaient aux yeux.
Je ne penserais pas qu'il en serait si facile... Bon, allez, je vais te laisser une chance, t'es tellement pitoyable... Tu me suis bien sagement, et tu les verra plus jamais. Sinon... Tu risque de mourir de peur, au premier degrès.
Les insectes s'envolèrent. Elle prit son marteau dans sa main droite, l'abaissa pour montrer qu'elle suivrait. Celà lui faisait terriblement mal au coeur, mais elle n'avait pas le choix... Si seulement elle pouvait lui arracher la tête d'un grand coup... Il rit, et montra le chemin à la demoiselle, en créant un clone qui les guiderait. Le vrai se placa derrière elle. Ils avaient marché un moment déjà, s'enfonçant un peu plus dans la forêt, quand Kyû, dépassée par la moiteur de la forêt, eu un accès de folie. Elle tenta de frapper l'homme derrière, mais il esquiva, et reprit.
Kikaichu... Et allez y plus fort encore, mes petits trésors...
Les insectes virent encore plus vite, mais étaient cette fois douleureux. Elle fermait les yeux d'horreur, de peur, elle ne savait que faire. Elle avait compris, elle devait se plier aux dires de l'homme.
Ils reprirent la route, et après deux heures, il décida de bander les yeux de la jeune femme d'un tissu noir. Elle était fatiguée, déjà bien fragilisée de ses précédentes blessures, traumatisée par les insectes grouillants... Une question onubilait son esprit : que voulait-il ?
Elle avait marché une demi-heure. Au début, il lui indiquait les directions, mais après un " tout droit ", il n'avait plus rien dit. Pourtant, elle l'entendait derrière elle... Elle fit mine d'enlever le tissu, mais personne ne réagit... Une violente douleur à sa cheville la fit retirer immédiatement le tissu. Une sueur froide coula dans son dos. Non seulement il n'y avait personne, mais ces craquements venaient... d'une énorme tarentule, qui visiblement... venait de la mordre. Un liquide violet se répandait dans son sang... Un poison terriblement rapide, car la jeune fille s'évanouit.

Kyû reprit connaissance longtemps après. Il faisait toujours nuit, probablement le début... Une journée entière évanouie... Sa tête lui faisait affreusement mal. Ou était-elle... Une cave... ? La pièce était humide, elle avait froid dans sa grande robe beige... Son marteau... Ou était-il... Elle voulu se lever pour le chercher, quelque part dans cette pièce lugubre, mais un tintinement et une résistance à la cheville lui fit réaliser... qu'elle était enchaînée. Les deux pieds... Elle voulu bouger ses bras, mais eux aussi étaient enchaînés, même si elle pouvait bouger, elle n'arrivait pas à joindre ses mains... donc utiliser ses jutsus. Quelqu'un bougea sur le côté... Ce n'était pas le même. La lumière de la lune qui s'infiltrait à travers les maigres trous entre des racines laissait voir un visage masculin, plutôt jeune. Il était adossé contre la paroi, un sourire sadique aux lèvres. La jeune femme tira ses chaînes, qui cliquetaient sans relâche, mais elle était bien accrochée... Le garçon semblait l'avoir remarquée, et il s'approcha d'elle, sans laisser voir son visage. Il rabbatit sa capuche, et portait un masque, de toute façon... Un masque blanc. Il la regarda quelques minutes, puis se retourna. La fente qui laissait voir ses yeux laissait paraître un regard triste. Il repartit dans l'ombre, laissant la demoiselle se débattre comme elle pouvait, la laissant s'épuiser encore plus petit à petit.
Une bonne dizaine de minutes plus tard, un autre homme entra dans la pièce. Il était habillé d'une sorte de robe longue, aux manches très larges, noires, avec des symboles turquoise, et des longs fils blancs pendaient de ses manches. Un énorme masque couronnait le tout.
Il s'approcha d'elle, un Kunai dans sa main droite.
- Tu es bien jolie, comme demoiselle... J'ai mal au coeur de devoir te faire souffrir... dit il, un sourire affreux aux lèvres. Il se tourna, et se placa derrière elle, puis claqua des doigts. D'un coup, les chaînes se tendirent, et Kyû se retrouva coincée, les bras et jambes tirés sur les côtés. Ses pieds ne touchaient pas le sol, les chaînes étant en hauteur. L'homme s'avanca alors, puis commenca à lui arracher un morceau de peau de son arme. Elle se retint de hurler, frappée de douleur... Puis elle entendit un bruit de liquide, et la surface froide du Kunai toucha sa peau arrachée qui saignait abondamment... mais il était imbibé d'alcool. La douleur était abominable, elle cria de toutes ses maigres forces, les larmes lui montaient aux yeux. Il recommenca, lui enfonçant le kunai dans la chair... Il la torturait. Pendant dix minutes, il s'amusa de ce petit jeu, mais à la fin, il finit par rire, la voyant pleine de sang partout, les yeux complètements rougis par les larmes qu'elle avait versées, la gorge irritée par ses cris... et il vida l'alcool restant, qui était dans un flacon à ses pieds, sur la surface de peau arrachée. Les mains de Kyû s'aggripaient aux chaines, elle essayait de bouger vainement, elle hurlait à la mort. Le calvaire avait duré une demi heure au total, l'homme remettant régulièrement du citron, du sel, comme s'il voulait la dévorer... Il finit par quitter la pièce, laissant choir le Kunai au sol. Un bruit de pas se fit entendre, et il sortit précipitemment du cachot. Un bruit de combat... Finalement, des voix, qui criaient aussi, des jutsus probablement. Et puis plus rien. Enfin, après cinq longues minutes, quelqu'un entra précipitamment. Il...
- THALOS ! cria la jeune fille, tellement heureuse de le voir.
- J'ai eu tellement peur, je t'ai entendu... Que t'on t'ils fait !?
Il s'approcha, et chercha des yeux un moyen de la détacher... Finalement, il opta pour du simple. Un flacon d'acide posé sur le côté, que l'autre homme avait laissé, probablement pour l'utiliser sur elle. Il fit fondre les deux chaines qui lui retenaient les bras, et s'approcha d'elle par derrière... et lui attacha les poignets avec des menottes d'acier.
- Qu'est ce que tu fait !? dit Kyû, impatiente de se jeter dans ses bras. Il lui ligota les pieds de même, puis fit fondre les chaînes qui les retenaient... Alors, il s'approcha d'elle, et souleva son masque. Ce n'était pas Thalos. L'homme... C'était lui ! Mais que voulait il, à la fin ? Simplement s'amuser !? Toujours derrière elle, il s'approcha, et passa sa langue dans le cou de la jeune fille, qui frissona... Tout sauf cela, seul Thalos avait le droit de... ! Il continua, mais elle ne pouvait rien faire. Impuissante, elle tomba par terre. Surpris, l'homme s'accroupit, et se tourna, pour se placer juste à côté d'elle. Il lui lecha le visage, passa lentement sa langue sur son front, son nez, ses lèvres, et redescendait lentement.

Elle voulait le repousser, le frapper, mais il continuait. Après l'avoir lentement lechée entre sa poitrine, il voulut continuer, mais quelqu'un entra.
- Ne la martyrise pas, il faut qu'elle tienne encore un peu... Pour tu-sait-quoi... dit il, repoussant l'homme qui allait beaucoup trop loin à son goût.
Il saisit la jeune femme, affaiblie, qui ne pouvait plus lutter, puis la conduit lentement, escorté par deux autres personnages sinistres, vers une salle blanche. L'un la poussa sur un fauteil, tandis qu'un autre s'approcha d'elle, déjà une seringue remplie d'un liquide gris dans la main droite. L'aiguille luisait. Il l'injecta dans le dos, là ou elle avait été blessée, et la chair se rapprocha lentement. Un ninja medecin la guerrissait ses blessures. Ensuite, il revint, une seringue, cette fois remplie d'un liquide orange. Des vitamines, probablement... Mais pourquoi... Après qu'elle aie subit plusieurs injections, il la ramena dans une salle bien plus spacieuse, éclairée, avec un lit confortable et quelques maigres meubles, ou elle pourrait se reposer. La pièce était close, evidemment.
Il devait bien avoir eu une heure passée. Elle avait tenté de dormir, mais après avoir réussi, elle avait cauichemardé de cet homme, qui l'avait fait croire qu'il était Thalos. Au final, elle était restée nerveusement allongée. La serrure cliqueta. Quelqu'un arrivait. Curieusement, elle se sentait... en pleine forme, mais ne voulait pas se rebeller...
- On va te dire ce que tu dois faire... D'abord, tu va attaquer Kiri. Tu tuera tout ce que tu trouvera, et ensuite, tu aura tellement honte qui tu te suicidera dans les lacs.
Elle acquiesa, silencieusement. L'homme lui remit son marteau, puis prononca de mystérieuses paroles. Deux araignées apparurent. Elles ouvrirent une bouche gigantesque, et avalèrent les deux... qui se retrouvèrent face à un groupe d'une dizaine de personnes cagoulés, les mêmes que dans la forêt. Ils avaient tous des armes.
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