L'arme du guerrier [ Don't touch ]

Minuit. Une ombre furtive sillonait Kiri. La ville était encore assez agitée, à l'heure du néant. Dans deux heures, le moment serait plus adapté. Kiri dort tard au matin, mais se couche aussi tardivement... La ville ayant beau ne pas être extremmement peuplée. Trop peu de ninjas, à vrai dire...Une grande cape noire, une capuche sombre, deux trois mèches blondes qui en dépassaient. Voilà tout ce que l'on voyait de la Mizukage. Elle se faisait discrète, car elle attendait quelque chose, et ne souhaitait pas être dérangée. Attelée à un petit bar, elle grignottait un gateau rond, légèrement volumineux, saupoudré de sucre glace et rempli de fruits rouges, et sirotait parfois un liquide orangé et gazux. Elle raffolait de ses petites sucreries, qu'elle s'offrait par moment. L'heure avancait tranquillement, tandis qu'elle restait plongée dans ses pensées. Ses possibilitées d'entrainement avec Zabuza, son travail, son village, Thalos... Elle s'ébroua. Elle pensait beaucoup à lui ses derniers temps,ce n'était pas sérieux, mais elle avait beau se le répeter, rien n'y faisait.
Les lumières de la citée de la brume s'éteignaient lentement, les unes après les autres. Le vieil homme lui avait dit vers une heure du matin... Ne voulant trop tarder, et surtout hâtive, elle finit son repas improvisé, laissa quelques ryos sur le comptoir, et fila. Après avoir traversé plusieurs ruelles, Kyarû entra enfin dans une boutique aparemment fermée, nommée " La pierre philosophale " . Un homme âgé l'y attendait sur le côté. Il prit la parole :
- Mmm... Venue, finalement... Je suis déçu, j'aurais espéré le garder... Je m'y était attaché....
- Il va pourtant falloir, répliqua d'un ton glacial la Mizukage, en sortant un joli nombre de ryos de sa cape. L'homme les prit, et les inspecta un moment avec sa lampe à huile qu'il tenait, puis repartit avec dans l'arrière-boutique, et revint, un long objet à la main. Il le tendit à la jeune fille, qui le détailla un moment, et finit par le prendre. Avant qu'elle n'ai pû le remercier, le vieillard la chassa, et ferma la pote à clef après qu'elle fut sortie. La Mizukage observa donc, à la lumière de la lune, sa nouvelle acquisition. Sur le manche et la pierre rouge, des inscriptions antiques écrites en argent luisaient. L'arme était magnifique. Elle détestait les armes classiques, jugées trop faibles à son goût. Elle avait préféré frapper double : nouveau et destructeur. Car il s'agissait des deux adjectifs les plus utilisés pour décrire le légendaire " marteau d'arcanite "

Quand elle avait demandé
le marteau, il y a quelques jours, le vieillard lui avait longuement
dit qu'il s'agissait d'une arme difficile à manier, dangereuse, et que
l'entrainement était ardu. Voyant qu'elle ne lâchait pas, il lui donna
l'adresse d'une salle de combat à Kiri, réservée aux corps-à-corps.
Lorsqu'elle l'avait visité, il n'y avait que deux personnes : un ninjas
qui travaillait au sabre, un autre qui s'entrainait au taïjutsu. Les
murs étaient brun chocolat, de même que les tapis qui parsemaient le
sol noir. Le lendemain, armée de son marteau, elle entra. Il n'y avait
personne, elle se sentait plutôt soulagée. Son manque d'expérience
aurait pû faire des dégats. Elle ramena une cible dans un coin, et
commença son entrainement.
Elle essayait de frapper la cible. Première tentative. La pierre tomba largement plus loin, sur une arrete en prime. Pas très concluant... Elle retenta. Cette fois, elle tomba moins loin, et sur une face blessante.